Je vous présente un texte que j'ai écris lorsque j'étudiais en éducation spécialisée. Ce n'est pas un texte littéraire, mais un texte qui vous fera peut-être réfléchir. Même s'il a été écrit en 2010, il est toujours d'actualité.
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(Vieux texte: daté de 2010)
Il y a quelques
semaines, je lisais dans le journal la presse du 27 aout 2010 (nom de
l’article : L’autisme et la schizophrénie rarement héréditaire) qu’on
avait découvert que l’autisme était en fait une mutation des gènes et que ce
n’est pas nécessairement génétique. Un coup que la mutation a été faite, l’enfant
va se faire transmettre les gênes mutées. J’ai aussi entendu parler qu’on
pourrait maintenant découvrir certaines formes de déficiences intellectuelles
lorsque l’enfant est dans le ventre de sa mère.
Certaines personnes
trouvent ça génial! Moi pas.
Je ne trouve pas ça génial
parce que, tout d’abord d’un point de vue éthique, ces personnes ont le droit
de vivre. Ensuite, où sont passées nos belles valeurs d’acceptation et de
respect si, alors même que l’enfant est dans le ventre de sa mère, on lui dit
qu’il ne peut pas vivre parce qu’il a une problématique? Ce site internet ( http://www.santepub-mtl.qc.ca/ethique/pdf/2010-02-23.pdf
) démontre deux différentes façons de pensées : celles qui prônent le
droit des parents de choisir et celles qui prônent l’acceptation de la
différence malgré tout.
Dans celui-ci (http://www.arrondissement.com/tout-getMod-directory-COM/t1/pc1/u9416-formation-coalition-contre-mise-oeuvre-programme-public-depistage-prenatal-trisomie/
) on retrouve au troisième paragraphe cette phrase qui m’a touchée : Comment
se sentira une personne trisomique lorsqu’elle prendra conscience que son
gouvernement organise et consent à l’élimination des personnes comme elle! Elle
m’a touchée parce que c’est vrai ce qui y est écrit. Je me questionne à savoir
si, maintenant que nous avons éliminé la plupart des animaux non domestiqués et
dont on ne peut faire l’élevage, il fallait maintenant éliminer les êtres
humains « non domestiqués » (qui ne fonctionne pas sous bon vouloir
du gouvernement et de la société).
Je pense aussi à ces
parents, qui attendent depuis des mois pour obtenir des services pour aider
leur enfant à mieux comprendre le monde qui l’entour, ou même à vivre dans ce
monde. Ces parents qui ont déjà peu de services. Avec la disparition de
certaines problématiques viendrait la disparition des services desquels ils ont
tant de besoins.
Ça me choque de voir à
quel point notre société est une société de performance, où la différence est
vue comme quelque chose qui nous retarderait et non comme une autre façon de
faire.
Je pense aux enfants
avec lesquels je fais mon stage, je ne voudrais pour rien au monde les voir
disparaître. Ils peuvent nous en apprendre beaucoup puisqu’ils sont différents
dans leur façon de vivre et de voir le monde.
Moi je dis, acceptons
ceux qui ont une déficience intellectuelle, un trouble envahissant du
développement, une schizophrénie ou toute autre problématique que le monde
différent d’eux ne comprend pas. Acceptons-les et apprenons d’eux! Martin
Deschamps n’a pas de problème neurologique, mais physique. Pourtant, ça ne
l’empêche pas de se rendre aussi loin qu’il le désire. Pourquoi alors, ne
laissons-nous pas nos futurs enfants refaire le monde à sa manière? Un monde
qui accepterait les différences, les ressemblances et les problématiques.
Il ne reste qu’à le leur apprendre, afin que la
société soit une société d’acceptation et non de production.